Cette étude inédite en France réalisée avec l’Institut National de l’Economie Circulaire (INEC) examine la transition bas carbone sous l’angle de la contrainte de ressources. Elle propose la qualification et le chiffrage des enjeux sur 3 grands secteurs de la transition bas carbone : électrification, bâtiment, valorisation des biomasses.

Au-delà des tonnes et des euros d’importations, l’étude propose et détaille un nouvel indicateur de criticité.

La criticité par kWh est comparée pour des énergies comme la biomasse, les gaz verts, le nucléaire, l’éolien, le solaire, l’hydrogène. Dans les transports, la criticité par kilomètre parcouru est évaluée pour les véhicules électriques, à hydrogène ou au biométhane. Dans le bâtiment, l’étude trouve également de fortes différences par m² entre rénovation et construction neuve.

Notre analyse montre que si l’on n’y prend pas garde, une transition bas carbone à faible circularité multiplierait par exemple par 16 la criticité à l’échelle nationale sur le seul périmètre des métaux et minéraux, ce qui pose la question de sa faisabilité.

Au contraire une transition bas carbone accompagnée d’une transition renforcée vers l’économie circulaire conduira à des gains potentiels élevés : réduction de 75% des impacts, amélioration des chances de succès de la transition bas carbone, amélioration de la souveraineté en ressources et en gaz, accélération de la réindustrialisation.

5 priorités de passage à l’action pour les entreprises, les territoires et les pouvoirs publics :

  • Articuler les réglementations en faveur de l’économie circulaire et de la décarbonation
  • Faire de l’écoconception des produits et services, la norme
  • Créer les conditions de l’indépendance en ressources en réorganisant l’économie sur le territoire
  • S’appuyer sur le digital pour mettre en œuvre les stratégies d’économie circulaire
  • Soutenir la R&D et l’innovation pour mieux préserver les ressources